''Nos aînés souffrent. Demain, ce sera peut-être votre mère ou votre père''

Publié le par toute vérité est bonne à entendre

''Nos aînés souffrent. Demain, ce sera peut-être votre mère ou votre père''

Nous en arrivons tous là un jour: le moment où nos parents sont en perte d'autonomie. Ils nous ont donné la vie. Ont mis un toit sur notre tête. De la nourriture sur la table. Ont veillé sur notre bien-être et ont assuré notre sécurité. Ils nous ont tous, au mieux de leurs connaissances, transmit de bonnes valeurs, nous ont montré ce qui était vraiment important dans la vie (même si on a souvent tendance à s'en écarter une fois à l'âge adulte, sans le vouloir). Ils ont travaillé fort toute leur vie. 

 

Quelques citoyens privilégiés ont les capitaux et le temps nécessaires pour prendre leurs parents avec eux à la maison et s'occuper d'eux à temps plein. Cela est merveilleux et représente la situation idéale. Cela ne reflète pourtant pas la réalité de la majeure partie de nos citoyens. La plupart de ceux qui décident de prendre leurs parents en perte d'autonomie chez eux font d'énormes sacrifices, autant monétaires que sociaux. Ils sont souvent laissés à eux-même, ont peu ou pas d'aide de professionnels à domicile tels des médecins, des spécialistes de toutes sortes selon les besoins, ou d'infirmières., ni même de service de répit. Le manque de personnel de terrain est alarmant. Alors, non-seulement nos aînés souffrent-ils du manque de services de santé et de soins à domicile, mais leur familles écopent et souffrent elles-aussi.

 

La majeure partie des citoyens Québécois et Canadiens ne peuvent se permettre de rester à la maison pour prendre soin de leurs parents en perte d'autonomie ou malades et ce pour une multitude de raisons personnelles à chacun. La seule options qui s'offre à eux est d'intégrer leurs parents dans une maison de retraite pour aînés en perte d'autonomie. Privée, s'ils sont chanceux. En CHSLD pour les autres. Nos aînés en sont réduits à manger des pommes de terre en poudre, à un bain par semaine s'ils sont chanceux, à deux rouleaux de papier hygiéniques par semaine dans certains centres.... Et à la possibilité de rester 3 heures par terre après être tombé. Généralement, ce n'est pas la faute des travailleurs de la santé! Mais bien parce qu'il y a des carences majeures en personnel qualifié, en médecins, en spécialistes, en infirmières et j'en passe... Il ne faut pas oublier les coupures budgétaires drastiques et l'indifférence des gouvernements en place.

 

Si au Québec nous faisions le choix d’investir en soins de longue durée au même niveau que la moyenne des pays de l’OCDE, donc 1,7 % de notre PIB, ce qui demeure loin des pays comme les Pays-Bas (4,3 %), de la Suède (3,2 %), de la Norvège (2,4 %), du Danemark (2,3 %), de la Finlande (2,2 %) et du Japon (2,1 %), nous devrions ajouter aux investissements actuels une somme de près de 2 milliards de dollars. Bien loin du maigre 65 millions de dollars octroyé par le ministre Barrette… Si nous décidions d'investir pour des programmes  continus et pour voir à plus long terme (anticipation, population vieillissante), c'est plutôt de 4 milliards de dollars par année dont on parle. cela permettrait de pallier à tous les manques, que ce soit en infrastructures, équipements, spécialistes et salaires. En 2015, cela nous a coûté 412 millions de dollars en salaires seulement. Et vous conviendrez que c'est largement insuffisant! 

 

Alors, c'est bien beau tout ça, mais comment fait-on pour aller chercher 4 milliards de dollars par année?

 

La CSN et l’avocat Jean-Pierre Ménard mettent de l’avant des solutions pour réussir à aller chercher un tel budget pour les soins de santé à domicile et en maison de retraite à nos aînés en perte d'autonomie. Ces propositions émanent de nombreuses réflexions dans le réseau, notamment des Rendez-vous nationaux sur l’avenir du système public de santé et de services sociaux.

 

  1. Revoir le mode de rémunération des médecins, qui exerce une énorme pression sur le réseau;

  2. Instaurer un régime entièrement public d’assurance médicaments, ce qui permettrait d’économiser jusqu’à un milliard de dollars en augmentant notre pouvoir de négociation sur le coût des médicaments;

  3. Développer des équipes interdisciplinaires autonomes pour améliorer l’offre de services de première ligne;

  4. Profiter des surplus budgétaires (1,8 milliard pour l’année 2015-2016, sans compter le Fonds des générations) qui ont été dégagés à la suite des compressions draconiennes des libéraux pour réinvestir massivement dans les services publics et les programmes sociaux, dont le réseau de la santé et des services sociaux qui se trouve sous une pression extrême;

 

Et j'ajouterais:

 

  • Restreindre le nombre de cadres;

  • Cesser le gaspillage en commandant seulement le matériel et l'équipement nécessaire aux soins et au bien-être des bénéficiaires, au bon fonctionnement des infrastructures et à la sécurité et au bien-être des travailleurs;

  • Restreindre l'ampleur du processus bureaucratique dans chaque départements.

 

''Une fois l’équilibre budgétaire atteint, le gouvernement devra mettre de côté son projet de diminuer les impôts et de rembourser la dette dans des délais qui s’avèrent beaucoup trop courts. S’il se contente de saupoudrer les budgets des grands réseaux de montants supplémentaires, il installera le Québec dans une austérité permanente.''

 

''Pour que les services répondent aux besoins de la population et, enfin, pour régler les problèmes d’attente dans le réseau, on doit réinvestir massivement dans les services publics qui sont complètement asphyxiés. Il faut aussi lancer sans tarder les chantiers sur la rémunération des médecins et sur l’assurance médicaments, car ce sont d’autres moyens concrets d’investir directement dans les services à la population. Ne manque maintenant que la volonté politique », conclut Jacques Létourneau, président de la CSN.''

 

Vous avez sûrement, également, vu cette affiche qui circule sur les médias sociaux:

 

''Nos aînés souffrent. Demain, ce sera peut-être votre mère ou votre père''

 Je serais tout à fait d'accord pour échanger le montant alloué aux migrants de 2 470.00$ / mois à 1 012.00$ / mois et de remettre à nos aînés le montant de 2 470.00$ / mois. Ne perdons pas de vue qu'ils ont travaillé dur toute leur vie, payé des taxes, des impôts et des assurances toute leur vie. Ce n'est que le juste retour des choses. Je suis aussi d'avis que ce devrait être effectif peut importe votre nationalité, ou votre religion. Si vous avez travaillé ici toute votre vie, que vous avez payé vos impôts et vos taxes toute votre vie, vous bénéficierez vous aussi de ce montant.

 

J'ajouterai que naturellement, un programme pour que les soins des dents, des yeux ainsi que les coûts des prescriptions soient automatiquement payés par la Régie de l'Assurance maladie du Québec serait la moindre des choses.

 

Qu'en pensez-vous?

 

- Toute vérité est bonne à entendre

 

Sources:

 

http://www.fsss.qc.ca/chsld-les-forcer-a-investir-pour-nos-aine-es/

 

http://www.fsss.qc.ca/la-csn-interpelle-le-ministre-barrette-sur-des-solutions-contre-les-problemes-en-sante-et-services-sociaux/

 

http://uniondesconsommateurs.ca/nos-comites/sante/rapports-et-memoires/pour-un-regime-dassurance-medicaments-entierement-public/

 

http://www.tvanouvelles.ca/2017/03/06/gaspillage-de-millions-de--dequipements-medicaux-neufs

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